Lettre x représentant une icône de fermeture

© Marc Paradis, Réminiscences carnivores, 1989

Marc Paradis, un désir d’ogre – FNC, Cinémathèque québécoise et Vidéographe

PROGRAMMATION

5 octobre 2021 à 21 h et 14 octobre à 18 h



Deux programmes présentés en collaboration par le FNC, la Cinémathèque québécoise et Vidéographe.

Marc Paradis (1955-2019) est un pionnier de la vidéo queer au Québec et au Canada. Dès sa première œuvre, Le voyage de l’ogre (1981), il s’interroge sur la sexualité, le corps et l’identité homosexuelle. Obsessive et transgressive, son esthétique oscille entre un réalisme cru et explicite (La cage) et un certain classicisme, dans la représentation des corps et les références picturales (Harems). Les textes, leur qualité littéraire et leur déclamation, jouent un rôle central (Réminiscences carnivores) donnant une résonance tragique à ces histoires d’amour, de cul, de ruptures et de mort. L’incident “Jones”, Lettre à un amant et Délivre-nous du mal forment un triptyque qui condense ces questionnements intimes et plastiques.

Ces deux programmes rassemblent 7 titres réalisés entre 1981 et 1991. Ils accompagnent le lancement par Vidéographe de la publication numérique bilingue Marc Paradis, un désir d’ogre, qui regroupe trois nouveaux textes de Luc Bourdon, Alexis Lemieux, et Denis Vaillancourt, les 17 vidéos réalisées par Paradis, dont deux inédits, et une riche sélection de documents personnels – scénarios, notes et photos.

Consultez la publication Marc Paradis, un désir d’ogre sur Vithèque

 

PROGRAMME 1 (69 min)

PRÉSENTÉ PAR LUC BOURDON

  • Marc Paradis, Le voyage de l’ogre, 1981, 24 min
  • Marc Paradis, Harems, 1991, 45 min

PROGRAMME 2 (65 min)

PRÉSENTÉ PAR LUC BOURDON

  • Marc Paradis, L’incident « Jones », 1986, 7 min
  • Marc Paradis, Délivre-nous du mal, 1987, 9 min
  • Marc Paradis, Lettre à un amant, 1988, 10 min
  • Marc Paradis, Réminiscences carnivores, 1989, 19 min
  • Marc Paradis, La cage, 1983, 20 min

Consultez la programmation du FNC ici

 

BIOGRAPHIE

Né à Montréal en 1955, Marc Paradis a étudié en art dramatique et en arts plastiques. Il a également participé à de nombreux ateliers de formation, de 1978 à 1990, avec notamment Józef Robakowski, Bruno Bigoni, Jerzy Grotowski et Michael Kriegman. Paradis s’intéresse à la vidéo en 1981, alors qu’il réalise un screen-test pour un film du réalisateur français Jean-François Garsi, dont il est alors l’assistant. Il en tirera Le voyage de l’ogre, la première de ses 17 réalisations. Ses œuvres questionnent les relations amoureuses entre hommes, le désir, le fantasme, et la représentation de la sexualité. En 1984, il co-signe avec Luc Bourdon, Schème vidéo puis, l’année suivante, Say Cheese for a Trans-Canadian Look, deux bandes qui se penchent sur l’art vidéo au Canada. Il réalise aussi des portraits et des captations de performances d’artistes tels que Denis Lessard, John Mingolla et Yves Lalonde. Son travail a reçu une reconnaissance tant nationale qu’internationale. Marc Paradis est décédé à Montréal à l’été 2019.

Festival-du-nouveau-cinéma-logo

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).