Lettre x représentant une icône de fermeture
3 images. À gauche une femme chauve, au milieu l’ombre d’une femme, et à droite, un montage d’un visage de femme et d’homme

Gauche : © Chantal duPont, Karma ; Centre : © Madelon Hooykaas, schaduw + veer ; Droite : © Mario Côté, Tableau 20

Projection et rencontre avec Chantal duPont

Projection et rencontre

Mercredi 26 octobre 2016, 19 h
Vidéographe



Carte bleue : Images Nomades

Invitée de notre sixième carte blanche, la vidéaste Chantal duPont proposera une éloquente soirée sur sa pratique de la vidéo et ses collaborations artistiques.

Une carte bleue pour des images qui traversent les océans. Chantal duPont a réuni quelques-unes de ses œuvres vidéo en relation avec celles de deux artistes qui ont marqué son parcours : Mario Côté de Montréal et Madelon Hooykaas d’Amsterdam, Pays-Bas. Dans les œuvres vidéo et les installations sélectionnées, les artistes utilisent dans leur processus de travail, des images qui voyagent d’une œuvre à l’autre, d’un contexte à l’autre, d’une temporalité à l’autre. Des images nomades de visages, de corps ou de paysages, qui par leur errance approfondissent une idée ou prennent un tout autre sens. Dans certaines de leurs œuvres vidéo, la mémoire du corps est sollicitée, par la présence d’une ombre, d’un visage fragmenté ou d’un simple geste.

PROGRAMME : (57 min 34 s)
Chantal duPont
– De cœur et de paroles, 1999, Chantal duPont et Élisabeth Wörle, 1 min 41 s (extrait)
– Du front tout le tour de la tête, 2000, 4 min (2 extraits)
– Voir au bout des doigts, 2004, 2 min 18 s (2 extraits)
– Karma, 2006, 1 min 30 s
– Visages, 2013 (extrait 28 s)
– Cartes et territoires, un parcours, 2015, 7 min 47 s (4 extraits)
– À fleur de peau, 2013, 3 min (2 extraits)

Madelon Hooykaas et Chantal duPont à la mémoire d’Elsa Stansfield
– Entrevue Madelon, 2016, atelier Amsterdam, 3 min 23 s
After Image/After Language, installation audio et vidéo in situ, sept. 2006
Parc La Fontaine, Montréal, 15 min. Documentation (extrait 3 min 3 s)
After Image/After Language, installation audio et vidéo in situ, sept. 2006 (extrait 6 min 11 s)
– Entrevue Madelon, 2016, atelier Amsterdam, 1 min 23 s
Haiku, The art of the present moment, 2007, 7 min (extrait hiver)

Mario Côté
– Tableau 16, 1992, 4 min 14 s (extrait 1 min 58 s)
– Tableau 20, 2009, 15 min (extrait 2 min 37 s)
– 5 Tableaux 5 Paysages
, 1994 , 16 min 18 s (extrait 2 min 40 s)
– Tableau 20,
2009, 15 min (extrait 5 min 29 s)


Note biographique
Née à Montréal, Chantal duPont est professeure associée à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal où elle a enseigné de 1985 à 2008. Artiste multidisciplinaire, elle a participé à de nombreux festivals internationaux de vidéo et à des expositions individuelles et collectives, tant au Québec qu’à l’étranger. Ses œuvres vidéographiques sont reconnues au niveau international et ont été primées dans de nombreux festivals en Belgique, Colombie, France, au Portugal et à Montréal où elle a entre autres obtenu, en 2001, le Prix à la Création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec pour sa vidéo Du front tout le tour de la tête. En 2006, elle remporte le Prix Bell Canada d’art vidéographique 2005 pour sa contribution exceptionnelle à l’art de la vidéo.

Depuis 1996, le contenu de ses œuvres vidéo et de ses installations audio vidéo aborde les thématiques de l’identité familiale et culturelle, de l’autoreprésentation, de la vulnérabilité du corps, de la mémoire, de l’écriture comme objet et processus de création. Elle s’intéresse dans ses œuvres récentes à l’installation audio vidéo interactive ou immersive qui suscite une expérience sensorielle du spectateur.

Ancienne membre du Conseil d’administration de Vidéographe (septembre 2011 à mai 2013), elle est actuellement membre d’Hexagram/CIAM, Centre Interuniversitaire en Arts Médiatiques et de l’antenne Hexagram/UQAM centre de recherche en arts médiatiques de l’UQAM.
Œuvre WEB de Chantal duPont La Chute / chantal-dupont.ca

 

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).