Lettre x représentant une icône de fermeture
: Deux photos en noir et blanc. À gauche, un balcon, une femme nue pose à son bout. À droite, un homme au premier plan met une bouteille de bière dans les fesses à l’air d’un homme au second plan. Un 3ème homme rigole derrière.

© Donigan Cumming, 2015

Une vie en photographie : la valise de Kerr

Exposition

du 12 au 22 novembre
au quartier général des RIDM



Exposition du 12 au 22 novembre
Au 3450, rue Saint-Urbain, Montréal
Présentée dans le cadre des RIDM

Vernissage : samedi 14 novembre, à 19 h
Au quartier général des RIDM

Table ronde avec Donigan Cumming (QC), Khalik Allah (USA) et Michel Lamothe (QC) :
vendredi 20 novembre à 15 h. Université Concordia, salle J.A. de Sève.

Projection de « Culture » de Donigan Cumming: mardi le 17 novembre à 20h30 Cinémathèque québécoise, salle Claude Jutra. Dans le programme rétrospective « Eye of the Photographer : photography and poetic documentary » élaboré par les cinéastes et photographes Brian M. Cassidy et Melanie Shatzky.

 

Dans le cadre des 18e Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal (RIDM), Vidéographe présente Une vie en photographie: la valise de Kerr de Donigan Cumming. Combinant vidéo et photographie, ce nouveau corpus de l’artiste questionne les notions modernistes d’« auteur » et de l’image iconique en recréant, sous forme de collaboration imaginée, l’atmosphère de flânerie et de camaraderie qui perdure après le décès d’un compagnon.

Ce travail a débuté quand l’artiste s’est trouvé en possession d’une valise contenant la « vie en photographie » de David Kerr (1945-2007). Durant les années 70, Kerr était actif dans la vie artistique montréalaise et sur la scène artistique de la rue Crescent où lui et Donigan Cumming se sont rencontrés. Par l’entremise de cette valise, Cumming se trouve actuellement en possession de son œuvre photographique, créée avec passion et aujourd’hui complètement oubliée. Avec ce projet, Donigan Cumming cherche à créer une forme de monument commémoratif au photographe inconnu, en combinant leurs œuvres respectives. Il ne s’agit pas d’un projet historique, mais plutôt de l’expression créative des espoirs et des peurs que vit la génération d’après-guerre qui fait face à la double terreur de l’apothéose et de l’oubli.

Ce projet développe un aspect important de la pratique de l’artiste, qui consiste en l’utilisation de correspondances personnelles (lettres, journaux intimes, rapports médicaux et photos de famille) dans des structures dialoguant avec la photographie et l’enregistrement vidéo. Ces « documents authentiques » ont contribué, paradoxalement, à déstabiliser l’impression de réalisme que dégage le travail artistique et à questionner les distinctions entre la réalité et la fiction, le privé et le public.

Les œuvres présentées dans le cadre de cette exposition s’inscrivent dans un corpus plus large comprenant une installation, une vidéo et un livre d’artiste et dont la production est en cours.

Donigan Cumming utilise la photographie, la vidéo, la peinture, le dessin, le son, et le texte dans des oeuvres pluridisciplinaires et des installations qui ont été largement exposées en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Son travail est reconnu internationalement pour sa représentation franche et compatissante de l’humanité et de ses membres oubliés. Son livre d’artiste The Stage (1991) est inclus dans Photobook II de Parr et Badger et les Editions Errata ont choisi The Stage pour la série « Books on books » portant sur les publications clés en photographie. Des rétrospectives de son œuvre vidéo ont été montées par des festivals et des musées d’envergure. En 2005, sa série de photographies monumentales et de collages sur panneau Prologue and Epilogue ainsi que le DVD Controlled Disturbance rassemblant 18 de ses œuvres vidéo furent présentées pour la première fois dans le cadre de Moving Pictures (MOCCA, Toronto), Cumming vit à Montréal. www.donigancumming.com

Logo RIDM

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).