Lettre x représentant une icône de fermeture
Un homme cri. Superposition d’unue image de batimenet en feu. « Were Blow up » est inscrit.

© Istvan Kantor, Revolutionnary Song, 2005

Lancement de la publication
Istvan kantor – Anthologie vidéo

Programmation

Samedi 4 mars, 17h-19h
Bistro des RVCQ / Cinémathèque québécoise, Montréal



Vidéographe présente sa nouvelle publication Istvan Kantor – Anthologie Vidéo, dirigée par le commissaire Etienne Desrosiers. Le lancement de cette anthologie bilingue se déroulera dans le cadre des 35èmes Rendez-vous du cinéma québécois.

Couvrant plus de 30 années de pratique vidéo, cette monographie, accompagnée d’une sélection de 29 œuvres sur support USB, souligne le travail novateur et protéiforme de cet artiste récipiendaire du Prix du Gouverneur Général en arts visuels et en arts médiatiques en 2004.

Dans le cadre du lancement, nous présenterons, en primeur mondiale, Scriptures, la plus récente vidéo d’Istvan Kantor.

Istvan Kantor – Anthologie Vidéo
Avec cette publication, le commissaire Etienne Desrosiers apporte un nouvel éclairage sur le lexique, les thématiques et le vocabulaire formel de Kantor. La sélection des vidéos qui constituent l’anthologie témoigne des pratiques essentielles de l’artiste : la vidéo, la performance, la musique, l’art audio, l’art robotique, la textualité et l’oralité, tout en illustrant les grandes lignes thématiques de son univers : le néoisme, l’oppression, la technologie et la critique sociale.

La réalisation de la publication fût également l’occasion de sauver une partie du corpus de Kantor. Plusieurs œuvres sur formats aujourd’hui obsolètes (U-Matic, ½ pouces, VHS) ont en effet été numérisées. Par cette opération de préservation et de restauration, Vidéographe facilite l’accès aux oeuvres de Kantor par les diffuseurs et leurs publics.

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Notes biographiques

Istvan Kantor (Budapest,1949) s’intéresse très jeune aux expériences artistiques radicales et à la rébellion. Il crée happenings, performances et expositions clandestines sous la dictature du Bloc de l’Est. Après des études de médecine, il immigre à Paris comme réfugié politique, puis au Canada en 1977, où il fonde le mouvement néoiste en 1979. Il vit à New York dans les années quatre-vingt, avant de s’établir à Toronto, en 1991, avec ses trois enfants. Artiste multidisciplinaire, sa pratique comprend les arts médiatiques, la performance, la robotique, l’art audio, l’installation, l’écriture et la musique. Il soulève la controverse depuis 1966 avec des actions souvent illégales, notamment au Museum of Modern Art de New York, au Musée Hamburger Bahnhof de Berlin et au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa. Présentés à la Dokumenta 8 de Kassel, ses vidéos ont été récompensées dans le monde entier, entre autre au International Short Film Festival d’Oberhausen (1992), au Transmediale de Berlin (2001) et au Osnabruck Media Arts Festival (2009). Ses installations robotiques ont été acclamées au festival Ars Electronica de Linz, au Zentrum für Kunst und Medientechnologie de Karlsruhe et au festival ELEKTRA de Montréal, et fait l’objet d’une grande rétrospective à la Galerie d’Art de l’Université de York, Canada (2005). Il a réalisé plusieurs albums et enregistrements, tant avec des groupes musicaux qu’en solo, et rédigé de nombreuses publications. Son plus récent livre Rivington School: 80s New York Underground sera publié par Black Dog Publishing, Londres, en 2017. Istvan Kantor a reçu le prix de Téléfilm Canada pour la meilleure vidéo canadienne (1998) et fut le Lauréat, en 2004, du Prix du Gouverneur général en art visuels et en arts médiatiques, la plus importante distinction au Canada attribué à un artiste émérite pour l’ensemble de son œuvre. Istvankantor.com

Etienne Desrosiers (1969), cinéaste et commissaire indépendant, a étudié le Film et la Littérature comparée à Montréal. Ses récents commissariats incluent les expositions itinérantes Luc Durand, architecte, la tournée canadienne des films de Lysanne Thibodeau et une compilation des films de François Miron sur DVD. Il a écrit pour la revue d’architecture Domus et l’Office nationale du Film du Canada, et présenté plusieurs programmes d’arts médiatiques au pays et ailleurs, notamment à la Cinémathèque québécoise, Londres, Berlin et Copenhague.
Etiennedesrosiers.com

 

Remerciements
Etienne Desrosiers et Vidéographe remercient Istvan Kantor pour sa généreuse collaboration à la réalisation du présent ouvrage ainsi que le Conseil des arts du Canada qui en a soutenu la production.

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).