Lettre x représentant une icône de fermeture
Image noir et blanc. Un gros poisson. « Vive le vidéo libre ! »

© Jean Brais, Vive le vidéo libre, 1972

Le Sémaphore,
collectif de projectionnistes

Résidence de recherche et commissariat

Octobre - décembre 2017
Vidéographe



Dans le cadre de sa première résidence de recherche et de commissariat, Vidéographe est heureux d’accueillir en ses murs le collectif de projectionnistes Le Sémaphore pour deux mois d’exploration de notre collection vidéo à partir de Vithèque.

Le Sémaphore propose de revisiter les dix premières années de la collection de Vidéographe, années où ont été expérimentées de nouvelles manières de produire des images.

Le collectif veut s’appuyer sur cette histoire et ses formes pour mieux saisir les règles et les limites de l’économie de la représentation d’aujourd’hui. Il s’agit de réfléchir aux manières possibles de produire et de faire circuler des images selon des modalités qui ne reconduisent pas l’hégémonie du privilège (de ceux qui détiennent les moyens de la représentation), et qui n’astreignent pas les images au service de politiques identitaires.

Le Sémaphore aimerait à partir de cette histoire pour nourrir une « imagination commune », inventer des futurs radicalement différents de ceux qui nous sont prescrits – chacun pour soi et fin du monde – et renouer avec des élans qui mêlent l’art et la vie. Le collectif de projectionniste propose de parcourir la multiplicité des formes expérimentées pendant cette période vive de 1971 jusqu’au virage de Vidéographe, au début des années 1980, vers la vidéo pensée comme médium artistique. Pour opérer sa sélection de films et vidéos, les commissaires regarderont autant les manières de faire et les communautés qu’elles ont constituées que les images elles-mêmes, qu’il ne s’agit pas d’oublier. Ils essaieront de les regarder comme on regarde les étoiles.

 

À propos du collectif :
Le Sémaphore
fabrique dans la nuit des destinations détournées : de la lumière pour découper des images alternatives dans des lieux périphériques et des abords urbains; des films de rue, des expérimentations mobiles, des oeuvres mineures ou inconnues projetées dans des espaces en friche.

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).