Lettre x représentant une icône de fermeture

© Zack Khalil and Adam Shingwak Khalil in collaboration with Jackson Polys,
The Violence of a Civilization Without Secrets, 2017

Clint Enns et Jenny Western
Words Before All Else: Oral Histories in the Digital Age

Projection

Jeudi 27 septembre 2018
19 h à Dazibao

Gratuit



En présence de Clint Enns et Skawennati.
Avec les vidéos de :
Adam Shingwak Khalil, Zack Khalil, Mary Kunuk,Zacharias Kunuk, Elizabeth LaPensée, Trevino L. Brings Plenty, Skawennati, Doug Smarch Jr.

 

Vidéographe et Dazibao réitèrent pour une seconde année leur collaboration et les soirées dv_vd, et sont heureux de présenter le programme vidéo commissarié par Clint Enns et Jenny Western.

Words Before All Else: Oral History in the Digital Age
Que se passe-t-il quand les récits traditionnels sont visualisés numériquement ? Qu’est-ce qui se perd dans une société qui ne reconnaît pas certains types d’histoires ? Comment les technologies numériques ont-elles transformé les formes narratives traditionnelles ? Les œuvres de ce programme exploitent des formes expérimentales apparentées à l’animation par ordinateur pour approfondir ces questions.

Programme
Skawennati, Words Before All Else, Part 1, 1 min, 2017
L’avatar de Skawennati, xox, récite en français, en anglais et en kanien’kéha la première section du Ohen:ton Karihwatehkwen, soit le « discours de l’action de grâce », traditionnellement prononcé au début et à la fin de tout rassemblement Haudenosaunee.

Mary Kunuk, Unikausiq (Histoires), 6 min, 1996
* En français et en inuktitut, présenté pour la première fois avec des sous-titres anglais.
« Ces histoires et ces chansons me rappellent mon enfance et les histoires que ma mère me racontait. Les enregistrer en vidéo est pour moi une façon de les préserver. » – Mary Kunuk

Skawennati, She Falls For Ages, 21 min, 2016
Cette interprétation du récit fondateur Haudenosaunee sous forme de science-fiction imagine le Monde céleste comme un espace futuriste et utopique, et la Femme céleste, comme une astronaute courageuse et une bâtisseuse du monde. L’histoire commence dans un monde ancien, extraterrestre, dont la culture est centrée sur la vénération et la protection du magnifique Arbre céleste, source d’énergie. Le personnage central du récit, Otsitsakaion, est télépathe. Lorsqu’elle apprend que son monde est en train de mourir, elle sait ce qui doit être fait : elle doit devenir la semence du nouveau monde.

Trevino L. Brings Plenty, Shedding Skins, 3 min 30 s, 2008
« La meilleure bande-annonce de livre qui soit. » – Monica Storss

Elizabeth LaPensée, Native Representations in Video Games, 8 min, 2011
Ce court métrage fait un bref survol des représentations de peuples autochtones (indigènes, Amérindiens, Indiens d’Amérique, Premières Nations, aborigènes) dans les jeux numériques.

Zacharias Kunuk, Tungijuq (Ce que nous mangeons), 7 min 30 s, 2009
Une méditation sur la chasse au phoque et sa signification dans le mode de vie traditionnel inuit qui pousse à réflexion. Tungijuq est une expression cinématique et musicale de la place organique et indiscutable qu’occupe la chasse dans la culture inuit, portée par l’interprétation et la musique de Tanya Tagaq.

Doug Smarch Jr., Ignition, 3 min, 2009
Ce court film d’animation évoque une expérience de conduite en solo sur une route rurale non éclairée le soir. Seuls les phares de la voiture percent la noirceur, créant des ombres dansantes qui obscurcissent ce qui se cache au-delà de la route. Ce film est présenté grâce à la générosité du programme Wide Awake de l’Office national du film.

Zack Khalil et Adam Shingwak Khalil en collaboration avec Jackson Polys,
The Violence of a Civilization Without Secrets, 10 min, 2017
Une enquête sur la décision judiciaire récente qui a scellé le sort des restes d’un homme préhistorique paléoaméricain trouvé à Kennewick, dans l’État de Washington, en 1996. Le film se veut une réflexion sur la souveraineté des peuples indigènes, la violence perpétuelle des archives muséales et la justice post mortem.

 

Biographies
Clint Enns est un artiste vidéo et un réalisateur résidant à Toronto en Ontario. Son œuvre est principalement constituée d’images animées créées à partir de technologies désuètes. Son travail a été présenté au Canada et à l’international dans divers festivals et autres lieux alternatifs de diffusion. Il détient une maîtrise en mathématique de l’Université du Manitoba, et a récemment obtenu une maîtrise en cinéma et médias de l’Université York où il poursuit actuellement un doctorat. Ses écrits et ses entretiens ont été publiés dans Leonardo, Millennium Film Journal, Incite! Journal of Experimental Media et Spectacular Optical. vimeo.com/clintenns

Jenny Western est une commissaire d’exposition et programmatrice indépendante basée à Winnipeg. Elle est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts (MFA) en histoire de l’art et en commissariat d’exposition de l’Université York à Toronto, et d’un baccalauréat en histoire et en histoire de l’art de l’Université de Winnipeg. En 2009-2010, Mme Western était conservatrice en art aborigène pour le Plug In Institute of Contemporary Art et l’Urban Shaman Contemporary Aboriginal Art Gallery. Elle est actuellement coordonnatrice des collections à l’Université du Manitoba. Certaines de ses expositions récentes incluent les projets de co-commissariat Hovercraft, à la Art Gallery of Southwestern Manitoba, à Brandon; The Ephemerals: Trending, à la Gallery 1C03 à Winnipeg; et Close Encounters: The Next 500 Years, au Plug In Institute of Contemporary Art.

 

Le programme a été initialement créé et présenté au Vector Festival 2018 avec InterAccess.
Les commissaires les remercient pour leur soutien.

Logo DAZIBAO
Logo dv-vd

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).