Lettre x représentant une icône de fermeture

© Jean-François Caissy, Exposition agricole, 2017

Jean-François Caissy
Exposition agricole

Exposition

4 – 7 avril 2019
Stockholm, Supermarket Art Fair



Vidéographe est fier de présenter Exposition agricole (2017) de Jean-François Caissy dans le cadre de la 12e édition de la Supermarket Art Fair qui se tiendra à Stockholm du 4 au 7 avril 2019.

 

Exposition agricole est une installation vidéo qui porte sur le phénomène des foires agricoles. Vestige de la culture paysanne, qui fut jadis importante au Québec, ces foires se sont transformées au fil du temps. L’attrait créé autrefois par les animaux de ferme et la machinerie agricole cohabite désormais avec la fête foraine et ses manèges — attirant un public plus large et hétéroclite.

Sans préoccupation narrative ou point de vue critique, Exposition agricole se veut une incursion dans cet univers, un regard posé sur une facette de la culture populaire et, plus largement, sur la nature humaine. Composé de moments captés lors d’une foire l’œuvre repose sur une série de plans-séquences tournés dans l’esprit de « tableaux vivants » où chaque plan devient en une vitrine sur un monde où la vie se déploie. La caméra agit ici comme un témoin discret de l’action. Elle nous y transpose tout en conservant une certaine distance face aux sujets filmés. Passant librement d’une scène à une autre, l’assemblage fragmentaire crée une impression d’errance. Une partition de musique contemporaine du compositeur Julien Bilodeau confère un contrepoids à l’ensemble, provoquant une rencontre entre deux univers qui s’assemblent dans une étrange harmonie.

Exposition agricole repose sur la fascination de l’artiste pour les diverses manifestations de la culture populaire en milieu rural. Caissy s’intéresse aux points de rencontre communautaires autour d’évènements festifs ; ces foires ou petits festivals aux thématiques diverses, qui reviennent chaque année, le temps d’un weekend, et où converge une partie importante de la population pour se rencontrer et se divertir. Entamé en 2011 avec le projet Derby, l’artiste poursuit cette recherche avec cette œuvre.

 

Extrait

 

Biographie

Originaire de Carleton-sur-Mer en Gaspésie, Jean-François Caissy œuvre en tant qu’artiste indépendant dans les domaines du cinéma et des arts visuels.

Après un début prometteur avec le documentaire La saison des amours (2005), il réalise La belle visite (2009), qui lui vaut une première reconnaissance internationale. Présenté en première mondiale à la 60e Berlinale, le film remporte le prix du meilleur documentaire au FICFA et est sélectionné dans bon nombre de festivals à travers le monde.

La marche à suivre (2014), troisième long métrage documentaire du cinéaste, fut présenté en première mondiale à la 64e Berlinale pour ensuite remporter le “World Pulse Award” au festival IndieLisboa. Le film remporte également une mention spéciale au Camden International Film Festival et aux RIDM, en plus d’être présenté au Museum of Modern Art de New York dans le cadre de la série “MoMA Presents”. Photographe de formation, Jean-François Caissy poursuit également une pratique en arts visuels.

Son installation vidéo Derby (2011) fut présentée au Centre Clark à Montréal ainsi qu’au Anthology Film Archives à New York. Plus récemment, son installation vidéo Exposition Agricole (2017) fut présentée à la Cinémathèque québécoise à Montréal.

Son plus récent film, Premières armes (2018), lui vaut une troisième invitation à la Berlinale.

 

Vidéographe remercie chaleureusement le Conseil des arts du Canada pour avoir soutenu cette initiative.

 

Logo CAC

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).