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@ Céline B. La Terreur

Vidéographe honore ses fondatrices
et fondateurs :
Thérèse Bérubé, Pierre Devroede, Pierre Falardeau, Robert Forget, Jean-Jacques Leduc et Ghislaine Martineau

Soirée-hommage

17 novembre 2019
Vidéographe



Le Conseil d’administration de Vidéographe est extrêmement fier d’accueillir Thérèse Bérubé, Pierre Devroede, Pierre Falardeau, Robert Forget, Jean-Jacques Leduc et Ghislaine Martineau  au sein de son cercle des Membres honoraires. Cette initiative vise à remercier les personnes qui ont été à l’origine de notre Centre, il y a près de 50 ans, et qui, à titre de membre de l’équipe de Vidéographe ou artiste y travaillant, ont participé au développement de la vidéo au Québec.

L’initiative des membres honoraires a pris forme en 2018 suite à un chantier de réflexion sur le futur de Vidéographe. Au cours de ce processus, nous avons identifié que le Rayonnement, la Recherche, le Partage et la Communauté étaient des éléments fondamentaux de notre mission et de notre devenir. Ces quatre pierres angulaires et précieuses sont la fondation de Vidéographe et brillaient déjà dès son origine. Il nous est ainsi apparu important de reconnaître la créativité, l’audace et l’engagement profond des personnes qui nous ont précédé et grâce auxquelles Vidéographe existe aujourd’hui. Nous remercions chaleureusement nos membres honoraires qui ont accepté cette invitation.

Une soirée de célébrations fut organisée le 27 novembre 2019. Ce fut un événement de retrouvailles exceptionnel comblé d’amour, d’anecdotes savoureuses et d’histoires inspirantes. Au cours de cette soirée, nous avons également annoncé le lancement du Prix Robert Forget, nommé en l’honneur de l’idéateur de Vidéographe, et qui soulignera un apport exceptionnel à l’image en mouvement au Québec.

En 2018, nous avons célébré une première cohorte de Membres honoraires composée de Charles Binamé, Jean-Pierre Boyer, Michel Cartier, Jean-Paul Lafrance, Yves Langlois, Jean-Pierre Masse, Pierre Monat et Tahani Rached.

 

MEMBRES HONORAIRES 2019

Thérèse Bérubé était présente dès les débuts de Vidéographe où elle était en charge des relations avec les membres et les usagers. Elle a par la suite suivi une formation de deux ans auprès de Monique Champagne, une scripte réputée de Montréal. En plus de 40 années de carrière, Thérèse Bérubé a joué un rôle important dans le cinéma québécois en travaillant comme scripte sur près de 145 productions, dont une majorité de longs-métrages. Parmi ceux-ci figurent un très grand nombre de films majeurs de la cinématographie québécoise. Les réalisateurs et réalisatrices les plus connus avec lesquel.le.s elle a travaillé sont :  Louis Bélanger, Gilles Carle, Mireille Dansereau, Anne Émond, Bernard Émond, Philippe Falardeau, André Fortier, Jean-Claude Labrecque, Micheline Lanctôt, Carole Laure, Simon Lavoie, Catherine Martin, Louis Saia et Denis Villeneuve. ► Lire la suite

 

 

Pierre Devroede a travaillé à Vidéographe dès ses débuts en 1971. Il a participé à la conception du vidéothéâtre et supervisait les visionnements des « vidéogrammes » qui parfois donnaient lieu à des discussions dans le vidéothéâtre. Il veillait à la distribution des copies de « vidéogrammes »  pour les télévisions communautaires, les groupes de citoyens et les institutions d’enseignement. ► Lire la suite

 

 

 

 

Né à Montréal, Pierre Falardeau (1946-2009) est rapidement devenu un des réalisateurs les plus en vue du cinéma et de la vidéo d’ici. Se familiarisant avec le structuralisme et l’école documentaire québécoise au cours de ses études en anthropologie, il utilise, dès sa sortie de l’Université de Montréal, les moyens de production offerts par le Vidéographe pour réaliser le court métrage Continuons le combat (1971). Son franc-parler, ses prises de position politiques et sociales, de même que ses critiques contre le fédéralisme et l’exploitation coloniale des travailleurs, ont fait de lui un intellectuel des plus colorés. Julien Poulin, un camarade de collège, se joint à lui pour le montage du film À mort (1972). Ensemble, ils réalisent Les Canadiens sont là (1973), Le magra (1975), À force de courage (1976), Pea Soup (1978) et Speak White (1980). S’étant à maintes reprises heurté au refus systématique des programmes d’aide cinématographique des gouvernements, son oeuvre est synonyme de persévérance, de provocation et de dénonciation. ► Lire la suite

 

Né en 1938, Robert Forget étudie en biologie et en physiologie. Il réalise des films éducatifs en 8mm dans les années 1960, dont l’un qui lui vaudra de rencontrer Norman McLaren. Il entre à l’Office national du film du Canada (ONF) en 1965 comme directeur de la section des films éducationnels en biologie. Il y participe au Groupe de recherches sociales, avec entre autres Maurice Bulbulian, Fernand Dansereau et Michel Régnier, où se développe l’idée d’un cinéma participatif. C’est dans cette optique qu’il s’intéresse à la vidéo au tournant des années 1970. Il est alors l’initiateur du projet de Vidéographe, qui prend vie en 1971. Il en sera le directeur et l’un des principaux animateurs de ces premières années, avec Jean-Pierre Masse et Jean-Jacques Leduc. Il reçoit en 1973 le prix John-Grierson pour sa contribution exceptionnelle au cinéma canadien. ► Lire la suite

 

 

Jean-Jacques Leduc est connu pour son travail à l’Office national du film du Canada (ONF). Il y produit quelques 25 films d’animation, dont la célèbre série Ludovic de Co Hoedeman. Il y réalise également deux films d’animation. En 1981, il cosigne Zea avec son frère, André, lui aussi animateur. Le film remporte le Prix spécial du jury au Festival international du film de Cannes en 1981 et le Génie du meilleur court métrage pour distribution en salles à Toronto en 1982. En 1990, il signe Les miroirs du temps qui regroupe des cinéastes d’animation en mettant à profit les logiciels développés par le Centre d’animatique. ► Lire la suite

 

 

 

Après 15 ans d’expérience à la Banque de Montréal, d’abord comme caissière et ensuite comme responsable du département d’épargne, Ghislaine Martineau a travaillé à Vidéographe comme adjointe au directeur de 1973 à 1975. Au cours de son mandat, elle fut plus spécifiquement responsable de la tenue de livres. Ce passage à Vidéographe fut, je la cite, une expérience mémorable. Elle n’a jamais oublié cette équipe de travail dynamique, créative et chaleureuse ; les artisans au talent débordant tels Pierre Falardeau dans “Continuons le Combat” et Julien Poulin, son collaborateur et ami qui co-réalisa “Le Magra”. Il s’agissait d’une période faste pour la production de documents percutants. Par la suite, elle fit un échange d’enseignant en Angleterre et profita de cette opportunité pour voyager pendant une année. De retour au Québec, elle travailla pour la compagnie d’assurance Chubb – compagnie qui assure actuellement Vidéographe, quel hasard. Elle a la chance d’avoir un fils et deux petits enfants dont elle est très près. ► Lire la suite

 

 

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).