Lettre x représentant une icône de fermeture

© Sylvnie Tendron, DrEAD , 2018

Sylvanie Tendron : Entraves quotidiennes

PROGRAMMATION

Ann Arbor Film Festival
23 - 28 mars 2021

Diffusion en ligne

Tarification du festival



À l’occasion du  50e anniversaire de Vidéographe, le Ann Arbor Film Festival consacre une programmation spéciale à la vidéaste Sylvanie Tendron.

Sylvanie Tendron a été la première artiste à participer à la résidence de recherche pour artistes, chercheurs et commissaires Sourd.e.s de Vidéographe au printemps 2018.

Depuis 2004, Sylvanie Tendron explore les comportements liés au langage et à la communication. Pour ce faire, elle puise dans son expérience quotidienne et évoque, avec humour et dérision, l’absurdité, les entraves et les malentendus suscités par la confrontation et la rencontre de la différence. Dans ses vidéos performatives, elle met en scène des situations d’isolement ou d’enfermement causées par des obstacles à la limite du burlesque qu’elle tente de déjouer. Ces exercices illustrent les nombreuses circonstances où l’on tente d’entrer en rapport avec l’autre en s’adaptant à son langage. Sylvanie Tendron a effectué des résidences et présenté son travail en Bolivie, en France, au Maroc, au Québec et au Vietnam. Elle réside à Toulouse, France.

Au cours de sa résidence à Vidéographe, l’artiste a exploré la relation entre l’audisme et le féminisme. Elle s’est inspirée pour ce faire du concept de déconstruction du phonocentrisme élaboré par Jolenta Lapiack, artiste Sourde canadienne. Cette dernière travaille à partir des écrits de Jacques Derrida sur la déconstruction du logocentrisme pour établir une relation causale entre le phonocentrisme et le patriarcat. Sylvanie Tendron a poussé ses recherches en vidéo et avec l’action performative en privilégiant cet angle. Ses vidéos DrEAD, Hommage à V. DESPENTES et Vampire domestique ont été produites dans le cadre de la résidence.

 

PROGRAMME (36 min)
. Entraves quotidiennes, 2006, 2 min 09s
. Apertura, 2006, 2 min 34s
. Il n’y a pas plus de peuple digne que de culture digne,  2012, 1 min 31 s
…Répète?!, 2014, 2 min 31s
. Le phonocentrisme vous dites ??, 2017, 3 min 17s
. Vampire domestique, 2018, 8 min 11 s
. DrEAD, 2018, 5 min 53 s
. Hommage à V. Despentes, 2018,  3 min 47s
. Youhouuu, 2019, 3 min 57s
. Est-ce que…??, 2020, 3 min 20 s 

 

BIOGRAPHIE
Sylvanie Tendron
a étudié à l’école des Beaux-arts de Bordeaux. Dans ce cursus, elle a fait un échange d’un an à l’UQAM (2005-2006). C’est cette année là où elle se sépare de ses appareils auditifs. Elle se situe dans une minorité linguistique et non comme porteuse d’un handicap. Les situations quotidiennes de comportements, de malentendus ou d’absurdités qu’elle rencontre lui servent pour faire des vidéos performatives, métaphorisées par des obstacles actifs qu’elle crée et tente de déjouer avec humour, dérision, autodérision et burlesque. Ce sont des séries d’adaptation au langage pour entrer en rapport avec autrui. Sylvanie Tendron a fait plusieurs résidences et présentation de son travail en Bolivie, en France, au Maroc, au Québec et au Vietnam.

 

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).