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© Karine Sav ard, Afficher le travail, 2020

Exposition
Afficher le travail de Karine Savard

PROGRAMMATION

du 13 jan - 12 fév 2022
Galerie R3



À l’occasion de La Nuit des idées et en coproduction avec Vidéographe, la Galerie R3 présente l’installation Afficher le travail de l’artiste et chercheuse montréalaise Karine Savard. Réalisant des affiches de films pour gagner sa vie, elle développe par ailleurs dans sa pratique artistique une réflexion sur son propre statut de travailleuse autonome dans l’industrie culturelle en détournant des dispositifs de présentation publicitaires à des fins artistiques (panneaux publicitaires, palissades de chantier, vitrines, etc.).

Dans le cadre de ce projet, l’artiste a conçu une série d’affiches basées sur des œuvres vidéos sélectionnées au sein de la collection du centre d’artiste Vidéographe où elle a réalisé une résidence de recherche et de commissariat. Ces pamphlets-vidéos des années 1970-80 portent sur le thème du travail (débuts de l’organisation syndicale, initiatives d’autogestion, prises de parole de travailleurs, etc.) Les affiches produites, détournées par l’anachronisme de leur fonction promotionnelle habituelle, explorent comment ces vidéos résonnent avec les nouveaux modes de travail contemporains, par exemple le travail indépendant ou l’économie numérique.

Diffusée au printemps 2021 au centre Diagonale, à Montréal, puis à l’automne 2021 au Musée d’art de Joliette, l’installation est ici présentée sous une nouvelle forme qui intègre certains matériaux de la recherche préalable, rendant ainsi visible l’ampleur du travail menant à la production du projet lui-même.

Ce projet a été réalisé avec le soutien du Conseil des arts du Canada, du centre Vidéographe, du centre Sagamie et du centre PRIM.

 

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En raison des mesures sanitaires actuelles, il n’y aura pas de vernissage. Cependant, nous vous attendons pour l’ouverture de l’exposition, jeudi 13 janvier dès 17h.

Logo Conseil des arts du Canada
Logo Prim

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).