Lettre x représentant une icône de fermeture
Montage vidéo. Un homme debout torse-nu avec un pantalon noir au milieu d’une pièce. La moitié supérieure de la pièce est immergée dans l’eau et la tête du personnage aussi.

© Grecu / Mihal Coagulate

Carte blanche au Fresnoy

Double programme

Jeudi 28 janvier 2016, 19h
Centre Phi, Montréal



Commissaire : Alain Fleischer
Avec les œuvres de : Jean-Michel Albert, Bertrand Dezoteux, Bakary Diallo, Veaceslav Druta, Clorinde Durand, Laurent Grasso, Mihai Grecu, Tessa Joosse, Hayoun Kwon, Hee-Won Lee, Manon Le Roy, Zhenchen Liu, Eric Oriot, Enrique Ramírez, Anri Sala et Daan Spruijt.

Alain Fleischer, artiste et directeur du Fresnoy – Studio National des Arts Contemporains, nous offre une sélection d’œuvres iconiques de la production audiovisuelle de cet important centre de formation et de création français.
Le premier programme explore l’hybridation des genres (animation, documentaire, comédie musicale) et les glissements de sens. Le second se penche sur le corps et le mouvement.

À 19h30 – PROGRAMME 1
(87 min)
Carte blanche au Fresnoy 01
Brises, Enrique Ramírez, 2008, 13 min
Manque de preuves, Hayoun Kwon, 2011, 9 min
Plastic and glass, Tessa Joosse, 2009, 9 min
Phone Tapping, Hee-won Lee, 2009, 10 min
Le corso, Bertrand Dezoteux, 2008, 14 min
Nocturnes, Anri Sala, 1999, 11min
Mémoire vive, Jean-Michel Albert, 2010, 13 min
Morning Lemon, Daan Spruijt, 2006, 8 min

21h30 – PROGRAMME 2 (70 min)
Carte blanche au Fresnoy 02
Dankumba, Bakary Diallo, 2011, 12 min
Under construction, Zhenchen Liu, 2007, 10 min
Grains de maïs, Veaceslav Druta, 2003, 10 min
Plus tard, Eric Oriot, 1999, 11 min
Naufrage, Clorinde Durand, 2008, 6 min
Coagulate, Mihai Grecu, 2008, 6 min
Le temps manquant, Laurent Grasso, 2002, 4 min
Continuum, Manon Le Roy, 2009, 11 min


Alain Fleischer
, cinéaste, écrivain, artiste et photographe, est né en 1944 à Paris. Sur mission du Ministère de la Culture, il a conçu et dirige actuellement Le Fresnoy – Studio National des Arts Contemporains. Après des études de lettres, linguistique, sémiologie et anthropologie à la Sorbonne et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, il a enseigné à l’Université de Paris III, à l’Université du Québec à Montréal, et dans diverses écoles d’art, de photographie et de cinéma (dont l’IDHEC/FEMIS à Paris). Lauréat du Prix de Rome, il a séjourné à la Villa Médicis de 1985 à 87. Ses quelques trois cents cinquante films ont été présentés dans de nombreux festivals et ont fait l’objet de six rétrospectives. Son œuvre d’artiste et de photographe est régulièrement montrée dans de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger, dans des galeries et musées. Enfin, il a signé une cinquantaine d’ouvrages de littérature (romans, recueils de nouvelles, essais sur la photographie et sur le cinéma).

Logo Centre Phi
Logo Le Fresnoy

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).