Lettre x représentant une icône de fermeture
Photo en noir et blanc. Une jeune fille avec les cheveux courts et décolorés

© Eduardo Menz, P.O.P., 2013

Projection et rencontre avec Eduardo Menz

Projection et rencontre

Jeudi 7 avril 2016, 19h
Vidéographe



Pour créer ses films hybrides, Eduardo Menz a régulièrement recours aux tropes de genre, tels que le formalisme expérimental, la progression narrative et la non-fiction. Constitués de fragments formellement liés, ses œuvres dévoilent progressivement leurs couches de sens par l’usage de procédés, dont la narration progressive et la répétition, qui convoquent la mémoire du spectateur et s’adressent à la mémoire même des images.
En s’investissant dans les images, le spectateur dégage des points de vue critiques abordés à travers une grande variété de sujets.

Avec sa forte signature, Eduardo Menz s’intéresse en effet aussi bien à la représentation des classes sociales dans le Chili des années 80, qu’à l’exploration du microcosme unique de certains des plus grands aéroports du monde, ou encore au mouvement ondulatoire, hypnotique et infini d’une simple queue de cheval sur un sentier forestier.

Cinq films ont été sélectionnés pour le programme qui peut être divisé en deux parties. La première comprend trois œuvres qui traitent de la notion de « trace » dans l’image en abordant des soulèvements civils récents, un concours d’orthographe à l’école primaire et un jour sombre dans la vie d’une mère de banlieue. La deuxième partie comprend deux films qui dépeignent de tendres et vulnérables moments, les obsessions relatives à notre ère d’hypercommunication et des portraits complexes d’une génération perdue. Ces œuvres posent regard audacieux sur la jeunesse et la culture contemporaine.

En visionnant le programme, les spectateurs seront témoins de variations entre le visible et l’invisible, l’audible et inaudible, le nommable et l’innommable.

PROGRAMME (Durée : 61 min)
YOU CAN TAKE THE STREETS AND RULE THEM BECAUSE WE ARE OF THE SKY, 2015, 13 min
fracas, 2007, 5 min
A Film Portrait on Reconstructing 12 Possibilities that Preceded the Disappearance of Zoe Dean Drum, 2011, 11 min
Acrobat, 2012, 29 min
P.O.P., 2013, 3 min

Biographie
Né en 1977 à Edmonton en Alberta, de parents chiliens, Eduardo Menz habite Montréal depuis 2002 et travaille comme réalisateur depuis sa sortie de l’Université Concordia en 2006. En 2007, il co-fonde Ctrllab, un espace d’exposition pour les artistes émergents de Montréal. Il est également membre du Collectif Double Négatif qui présente des œuvres de cinéastes expérimentaux à travers le monde. Dans ses œuvres cinématographiques Eduardo Menz aime mélanger les genres, jouer avec les règles de ce qui définit la fiction, le documentaire et le film expérimental, semant ainsi le doute chez le spectateur. Plusieurs de ses court-métrages ont été sélectionnés dans de nombreux festivals tels que le Big Muddy dans l’Illinois, le Festival du Film NextFrame Touring aux États-Unis, Les Rendez-Vous du Cinéma Québécois, Le Festival du Nouveau Cinéma, le Hot Docs and Images Festival à Toronto et le prestigieux Toronto International Film Festival.

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).