Lettre x représentant une icône de fermeture
Trois portraits de trois quart côte-à-côte, de 3 personnes noires assises

© Michèle Pearson Clarke, Parade of Champions, 2015

Parade of Champions
Michèle Pearson Clarke

Exposition

16 septembre - 21 octobre 2017
Studio XX, Montréal



Vernissage : Samedi 16 septembre, 12h – 17h
Discussion entre Michèle Pearson Clarke and Alanna Thain à 15h30

Ce sera aussi l’occasion de célébrer le lancement du numéro 91 de la revue esse sous la thématique LGBT+ !

Ouverture du Studio XX :
du mardi au vendredi, de 10h à 17h, entrée libre
4001 Berri, Suite 201 | Montréal (Qc) H2L 4H2

Vidéographe et le Studio XX sont heureux de présenter l’installation de l’artiste trinado-canadienne Michèle Pearson Clarke à Montréal.

Parade of Champions explore les expériences de deuil de trois personnes noires queer, suite à la mort de leur mère. Bien que la tristesse soit liée à toute sorte de perte, pour un “enfant adulte”, le décès d’une mère est incomparable. Aussi universelle et inévitable qu’elle soit, cette souffrance est difficile par la restriction du deuil dans notre culture. Le chagrin nous perturbe. Cela nous rend mal à l’aise. On s’attend à ce que les personnes endeuillées pleurent en privé ou pendant une courte période seulement en public. Pour les personnes noirs queer, déjà invisibles autrement dit, le deuil de la mort d’une mère nécessite de revenir contre les notions de disposition et d’invisibilité.

S’appuyant sur sa propre expérience après la mort de sa mère en 2011, Parade of Champions met en scène ce contre-récit noir queer avec la création d’une rencontre poétique avec la perte. En utilisant des portraits vidéo et des interviews audio, cette installation immersive à trois voies invite les téléspectateurs à témoigner de cette douleur noire queer.

 

Notes biographiques
Michèle Pearson Clarke
est une artiste trinidadienne-canadienne qui travaille autour de la photographie, le film, la vidéo et l’installation. En utilisant des stratégies archivistiques, performatives et axées sur les processus, son travail explore les possibilités personnelles et politiques offertes à travers la prise en compte d’expériences émotionnelles liées au désir et à la perte, en particulier dans les communautés noires et queer. Son travail a été présenté à l’échelle nationale et internationale, notamment au : Ryerson Image Center; Power Plant Contemporary Art Gallery; Images Festival à Toronto; Festival international du film de Rotterdam; Festival international du court-métrage de Oberhausen; Musée d’art contemporain de Chicago. Basée à Toronto, elle détient une maîtrise en travail social de l’Université de Toronto et une maîtrise en beaux-arts, en études de média documentaire de l’Université Ryerson. Elle est actuellement artiste en résidence à la Gallery 44 Center for Contemporary Photography. michelepearsonclarke.com

Alanna Thain est directrice de l’Institut sur le genre, la sexualité et les études féministes (IGSF) – à l’université McGill. Elle est aussi professeure agrégée « Cultural Studies and World Cinemas » au département d’anglais. Elle dirige le Laboratoire de recherche sur l’image animée (MIRL), consacré à l’étude des corps en mouvement dans les différentes formes de médias.

Vidéographe remercie le Studio XX pour son support en tant que partenaire de cette activité.

Logo studio XX

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).