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© Bridget Moser, My Crops Are Dying But My Body Persists, 2020

dv_vd : Courtiser l’altérité : Prop Performance et Camp dans l’art vidéo canadien contemporain.

PROGRAMMATION

2 novembre 2023 - 19h
Dazibao Gallery 5455, avenue de Gaspé, espace 109 Montréal (Québec) Canada H2T 3B3

Entrée libre



Vidéographe et Dazibao sont fiers d’accueillir le talentueux duo Chloë Lum et Yannick Desranleau pour présenter un programme exclusif dans le cadre de notre série dv_vd.

 

Courtiser l’altérité : Prop Performance et Camp dans l’art vidéo canadien contemporain.

Nous avons élaboré ce programme en pensant que l’intersection entre la prop performance et le camp a été négligée dans le contexte de l’art canadien. Ce que nous présentons ce soir n’est qu’un petit échantillon d’une liste plus vaste qui pourrait aller bien au-delà du médium vidéographique ; la plupart des artistes présenté·es dans ce programme explorant également la sculpture, l’installation et la performance. Ce qui les unit, c’est la place importante qu’occupent les objets dans la mise en scène de leurs œuvres, et un style de performance qui, au moyen du burlesque, du jeu pince-sans-rire, de l’humour ou de l’ironie, parvient à former une critique du monde dans lequel nous vivons, tout en nous captivant par son étrangetée ou son absurdité. Ces objets peuvent être des œuvres qui se portent, confectionnées en atelier, des appendices bricolés, des costumes somptueux ou des articles commandés sur Wish.com et Amazon. L’influence de ces objets sur l’organisation de la vie des artistes peut être évoquée de manière plus subtile. Le sujet de l’œuvre est souvent directement lié à la relation entre l’artiste et ces objets ; des accessoires qui servent de catalyseur à la transformation de l’artiste — un pirate en permission à terre arrivant chez lui vêtu d’un costume complètement différent mais représentant un archétype masculin tout aussi emblématique : le cow-boy. Son costume montre cependant des détails irréguliers : on y trouve des cordes et des extensions inattendues, facilitant les interactions avec son oiseau de compagnie (Bourschied). 

Les accessoires permettent aussi d’affirmer et de renforcer son identité, et défient le regard du spectateur, en portant par exemple du maquillage, des prothèses et des vêtements de manière excessive pour créer un personnage drag critiquant sa propre expérience dans de tels circuits en tant que personne non binaire (Sin). Ou, de manière plus ironique, en critiquant la misogynie propre aux milieux des sous-cultures du cosplay et du jeu vidéo par le biais de costumes absurdes et souvent anthropomorphiques (Ben David). Les accessoires peuvent également appuyer un récit personnel en servant par exemple de commentaire matériel et métaphorique à une autofiction douce-amère sur la gloire de la jeunesse (Eyres). Ils peuvent être absents de l’écran, mentionnés uniquement pour appuyer le fait que les protagonistes ne peuvent se consacrer à leur pratique artistique en raison de leur emploi dans le monde de l’art(Life of a Craphead).

Les accessoires peuvent occuper l’avant-scène, tout en ayant un lien ténu avec la narration, ce qui nous amène à nous demander si la performance burlesque sert à ponctuer la série ou les commentaires sur l’anxiété liée à la surconsommation, ou vice-versa (Moser). À travers une série étourdissante de découpages tranchés, cette approche décousue du collage devient une critique cinglante de l’intérêt passager du monde de l’art pour les tendances du marché numérique, où les accessoires font l’objet même de cette critique.  Parmi ces clips, le protagoniste se révèle par bribes, sous l’apparence d’un ours costumé à la manière du Fantôme de l’opéra, qui se profile comme une sorte de faucheur d’arnaqueurs en vogue (Cruz). Par la théâtralité, les accessoires aident donc à raconter un large éventail d’histoires. À l’intersection des accessoires et du camp, les objets utilisés par ce groupe d’artistes servent à souligner l’humour, l’absurdité, l’étrange et l’artifice, créant des œuvres d’art qui peuvent déstabiliser et divertir tout en étant inébranlables dans leur esprit critique.

 

–  Chloë Lum and Yannick Desranleau

 

PROGRAMME ( 1 hr 6 min 50 s)

  • Bridget Moser, My Crops Are Dying But My Body Persists, 2020, 21 min 57 s
  • Erica Eyres, Clay Head, 2015, 7 min 7 s
  • Life of a Craphead, Life of Life of a Craphead, 2020, 14 min 15 s
  • Marissa Sean Cruz, BILLED-A-BEAR ʕ´•ᴥ•`ʔ, 2021, 6 min 29
  • Maya Ben David, Ferris Wheel Pregnancy, 2023, 1 min 54 s
  • Mike Bourschied, The wellbeing of things: A 5km race, 2017, 9 min 30 s
  • Sin Wai Kin, Tell me everything you saw, and what you think it means, from A View from Elsewhere, 2018, 5 min 38 s

 

 

BIOGRAPHIE  

Chloë Lum et Yannick Desranleau travaillent dans les domaines de la vidéo, de la performance, de la sculpture, du son, du texte et de la photographie. Leur pratique collaborative est ancrée dans le théâtre et la chorégraphie, et examine les relations glissantes et complexes entre les corps et les objets inanimés. Ces sujets sont examinés sous l’angle de la maladie chronique. Ils sont basés à Tiohtiá:ke (Montréal) et travaillent en collaboration depuis 2000.

Logo Dazibao

© Bridget Moser, My Crops Are Dying But My Body Persists, 2020

dv_vd : Courtiser l’altérité : Prop Performance et Camp dans l’art vidéo canadien contemporain.

PROGRAMMATION

2 novembre 2023 - 19h
Dazibao Gallery 5455, avenue de Gaspé, espace 109 Montréal (Québec) Canada H2T 3B3

Entrée libre



Vidéographe et Dazibao sont fiers d’accueillir le talentueux duo Chloë Lum et Yannick Desranleau pour présenter un programme exclusif dans le cadre de notre série dv_vd.

 

Courtiser l’altérité : Prop Performance et Camp dans l’art vidéo canadien contemporain.

Nous avons élaboré ce programme en pensant que l’intersection entre la prop performance et le camp a été négligée dans le contexte de l’art canadien. Ce que nous présentons ce soir n’est qu’un petit échantillon d’une liste plus vaste qui pourrait aller bien au-delà du médium vidéographique ; la plupart des artistes présenté·es dans ce programme explorant également la sculpture, l’installation et la performance. Ce qui les unit, c’est la place importante qu’occupent les objets dans la mise en scène de leurs œuvres, et un style de performance qui, au moyen du burlesque, du jeu pince-sans-rire, de l’humour ou de l’ironie, parvient à former une critique du monde dans lequel nous vivons, tout en nous captivant par son étrangetée ou son absurdité. Ces objets peuvent être des œuvres qui se portent, confectionnées en atelier, des appendices bricolés, des costumes somptueux ou des articles commandés sur Wish.com et Amazon. L’influence de ces objets sur l’organisation de la vie des artistes peut être évoquée de manière plus subtile. Le sujet de l’œuvre est souvent directement lié à la relation entre l’artiste et ces objets ; des accessoires qui servent de catalyseur à la transformation de l’artiste — un pirate en permission à terre arrivant chez lui vêtu d’un costume complètement différent mais représentant un archétype masculin tout aussi emblématique : le cow-boy. Son costume montre cependant des détails irréguliers : on y trouve des cordes et des extensions inattendues, facilitant les interactions avec son oiseau de compagnie (Bourschied). 

Les accessoires permettent aussi d’affirmer et de renforcer son identité, et défient le regard du spectateur, en portant par exemple du maquillage, des prothèses et des vêtements de manière excessive pour créer un personnage drag critiquant sa propre expérience dans de tels circuits en tant que personne non binaire (Sin). Ou, de manière plus ironique, en critiquant la misogynie propre aux milieux des sous-cultures du cosplay et du jeu vidéo par le biais de costumes absurdes et souvent anthropomorphiques (Ben David). Les accessoires peuvent également appuyer un récit personnel en servant par exemple de commentaire matériel et métaphorique à une autofiction douce-amère sur la gloire de la jeunesse (Eyres). Ils peuvent être absents de l’écran, mentionnés uniquement pour appuyer le fait que les protagonistes ne peuvent se consacrer à leur pratique artistique en raison de leur emploi dans le monde de l’art(Life of a Craphead).

Les accessoires peuvent occuper l’avant-scène, tout en ayant un lien ténu avec la narration, ce qui nous amène à nous demander si la performance burlesque sert à ponctuer la série ou les commentaires sur l’anxiété liée à la surconsommation, ou vice-versa (Moser). À travers une série étourdissante de découpages tranchés, cette approche décousue du collage devient une critique cinglante de l’intérêt passager du monde de l’art pour les tendances du marché numérique, où les accessoires font l’objet même de cette critique.  Parmi ces clips, le protagoniste se révèle par bribes, sous l’apparence d’un ours costumé à la manière du Fantôme de l’opéra, qui se profile comme une sorte de faucheur d’arnaqueurs en vogue (Cruz). Par la théâtralité, les accessoires aident donc à raconter un large éventail d’histoires. À l’intersection des accessoires et du camp, les objets utilisés par ce groupe d’artistes servent à souligner l’humour, l’absurdité, l’étrange et l’artifice, créant des œuvres d’art qui peuvent déstabiliser et divertir tout en étant inébranlables dans leur esprit critique.

 

–  Chloë Lum and Yannick Desranleau

 

PROGRAMME ( 1 hr 6 min 50 s)

  • Bridget Moser, My Crops Are Dying But My Body Persists, 2020, 21 min 57 s
  • Erica Eyres, Clay Head, 2015, 7 min 7 s
  • Life of a Craphead, Life of Life of a Craphead, 2020, 14 min 15 s
  • Marissa Sean Cruz, BILLED-A-BEAR ʕ´•ᴥ•`ʔ, 2021, 6 min 29
  • Maya Ben David, Ferris Wheel Pregnancy, 2023, 1 min 54 s
  • Mike Bourschied, The wellbeing of things: A 5km race, 2017, 9 min 30 s
  • Sin Wai Kin, Tell me everything you saw, and what you think it means, from A View from Elsewhere, 2018, 5 min 38 s

 

 

BIOGRAPHIE  

Chloë Lum et Yannick Desranleau travaillent dans les domaines de la vidéo, de la performance, de la sculpture, du son, du texte et de la photographie. Leur pratique collaborative est ancrée dans le théâtre et la chorégraphie, et examine les relations glissantes et complexes entre les corps et les objets inanimés. Ces sujets sont examinés sous l’angle de la maladie chronique. Ils sont basés à Tiohtiá:ke (Montréal) et travaillent en collaboration depuis 2000.

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© Bridget Moser, My Crops Are Dying But My Body Persists, 2020

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PROGRAMMATION

2 novembre 2023 - 19h
Dazibao Gallery 5455, avenue de Gaspé, espace 109 Montréal (Québec) Canada H2T 3B3

Entrée libre



Vidéographe et Dazibao sont fiers d’accueillir le talentueux duo Chloë Lum et Yannick Desranleau pour présenter un programme exclusif dans le cadre de notre série dv_vd.

 

Courtiser l’altérité : Prop Performance et Camp dans l’art vidéo canadien contemporain.

Nous avons élaboré ce programme en pensant que l’intersection entre la prop performance et le camp a été négligée dans le contexte de l’art canadien. Ce que nous présentons ce soir n’est qu’un petit échantillon d’une liste plus vaste qui pourrait aller bien au-delà du médium vidéographique ; la plupart des artistes présenté·es dans ce programme explorant également la sculpture, l’installation et la performance. Ce qui les unit, c’est la place importante qu’occupent les objets dans la mise en scène de leurs œuvres, et un style de performance qui, au moyen du burlesque, du jeu pince-sans-rire, de l’humour ou de l’ironie, parvient à former une critique du monde dans lequel nous vivons, tout en nous captivant par son étrangetée ou son absurdité. Ces objets peuvent être des œuvres qui se portent, confectionnées en atelier, des appendices bricolés, des costumes somptueux ou des articles commandés sur Wish.com et Amazon. L’influence de ces objets sur l’organisation de la vie des artistes peut être évoquée de manière plus subtile. Le sujet de l’œuvre est souvent directement lié à la relation entre l’artiste et ces objets ; des accessoires qui servent de catalyseur à la transformation de l’artiste — un pirate en permission à terre arrivant chez lui vêtu d’un costume complètement différent mais représentant un archétype masculin tout aussi emblématique : le cow-boy. Son costume montre cependant des détails irréguliers : on y trouve des cordes et des extensions inattendues, facilitant les interactions avec son oiseau de compagnie (Bourschied). 

Les accessoires permettent aussi d’affirmer et de renforcer son identité, et défient le regard du spectateur, en portant par exemple du maquillage, des prothèses et des vêtements de manière excessive pour créer un personnage drag critiquant sa propre expérience dans de tels circuits en tant que personne non binaire (Sin). Ou, de manière plus ironique, en critiquant la misogynie propre aux milieux des sous-cultures du cosplay et du jeu vidéo par le biais de costumes absurdes et souvent anthropomorphiques (Ben David). Les accessoires peuvent également appuyer un récit personnel en servant par exemple de commentaire matériel et métaphorique à une autofiction douce-amère sur la gloire de la jeunesse (Eyres). Ils peuvent être absents de l’écran, mentionnés uniquement pour appuyer le fait que les protagonistes ne peuvent se consacrer à leur pratique artistique en raison de leur emploi dans le monde de l’art(Life of a Craphead).

Les accessoires peuvent occuper l’avant-scène, tout en ayant un lien ténu avec la narration, ce qui nous amène à nous demander si la performance burlesque sert à ponctuer la série ou les commentaires sur l’anxiété liée à la surconsommation, ou vice-versa (Moser). À travers une série étourdissante de découpages tranchés, cette approche décousue du collage devient une critique cinglante de l’intérêt passager du monde de l’art pour les tendances du marché numérique, où les accessoires font l’objet même de cette critique.  Parmi ces clips, le protagoniste se révèle par bribes, sous l’apparence d’un ours costumé à la manière du Fantôme de l’opéra, qui se profile comme une sorte de faucheur d’arnaqueurs en vogue (Cruz). Par la théâtralité, les accessoires aident donc à raconter un large éventail d’histoires. À l’intersection des accessoires et du camp, les objets utilisés par ce groupe d’artistes servent à souligner l’humour, l’absurdité, l’étrange et l’artifice, créant des œuvres d’art qui peuvent déstabiliser et divertir tout en étant inébranlables dans leur esprit critique.

 

–  Chloë Lum and Yannick Desranleau

 

PROGRAMME ( 1 hr 6 min 50 s)

  • Bridget Moser, My Crops Are Dying But My Body Persists, 2020, 21 min 57 s
  • Erica Eyres, Clay Head, 2015, 7 min 7 s
  • Life of a Craphead, Life of Life of a Craphead, 2020, 14 min 15 s
  • Marissa Sean Cruz, BILLED-A-BEAR ʕ´•ᴥ•`ʔ, 2021, 6 min 29
  • Maya Ben David, Ferris Wheel Pregnancy, 2023, 1 min 54 s
  • Mike Bourschied, The wellbeing of things: A 5km race, 2017, 9 min 30 s
  • Sin Wai Kin, Tell me everything you saw, and what you think it means, from A View from Elsewhere, 2018, 5 min 38 s

 

 

BIOGRAPHIE  

Chloë Lum et Yannick Desranleau travaillent dans les domaines de la vidéo, de la performance, de la sculpture, du son, du texte et de la photographie. Leur pratique collaborative est ancrée dans le théâtre et la chorégraphie, et examine les relations glissantes et complexes entre les corps et les objets inanimés. Ces sujets sont examinés sous l’angle de la maladie chronique. Ils sont basés à Tiohtiá:ke (Montréal) et travaillent en collaboration depuis 2000.

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