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© Deepest Darkness, Flaming Sun, Ella Morton, 2020

dv_vd : What does the land know?

PROGRAMMATION

25 avril 2024
19h
Dazibao Gallery

Entrée libre



Dans le cadre de la série dv_vd, Vidéographe et Dazibao ont invité la commissaire Yaniya Lee à présenter un programme d’œuvres vidéos. L’approche curatoriale de Lee se penche sur les multiples facettes de la géographie humaine, explorant l’interaction dynamique entre l’espace, le lieu et les récits qui les définissent.

 

PROGRAMME 

  • Deepest Darkness, Flaming Sun, Ella Morton, 9 min 52 s, 2020
  • Unikausiq (Stories), Mary Kunuk, 5 min, 1996 
  • Changing Landscape, Yvonne Oerlemans, 1 min 21 s, 1985
  • The Scar of the Earth, Macha Ovtchinnikova, 10 min 57 s, 2020 
  • The Yellow Ghost, Guillaume Vallée, 3 min 30 s, 2013
  • Dark Holler, Never Met a Stranger (Jeremy Drummond and David Poolman), 30 min 07 s, 2018

 

dv_vd: What does the land know?  

Note de la commissaire:

« La géographie humaine démontre que l’espace et le lieu sont relationnels, coproduits socialement et dynamiques. La construction de « lieux », y compris dans les espaces publics, est étroitement liée aux questions de contrôle d’accès, de relations de pouvoir et de construction de l’identité. »

 

Ayant grandi à Montréal, j’ai vu la ville se transformer au même rythme que moi. D’abord, depuis la chute de la gloire du Vieux-Port laissé à l’abandon, nous nous sommes déplacés plus au nord, vers le Plateau, un quartier resurgissant de sa décrépitude, tandis que le centre-ville subissait une transformation drastique qui en ferait le Quartier des spectacles. Dans le quartier résidentiel et tranquille de Rosemont où nous déménagerions par la suite, il semblait que peu de choses changeaient. Pourtant, j’ai vu et entendu pendant cinq ans la construction de la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec, martelant chaque jour. Ce trou béant creusé dans le sol a fait place à une cour de justice des plus imposantes.

Chaque lieu où j’ai vécu était défini par des sons et des histoires. La circulation, les trains, les oiseaux, la construction, le rire de mes amis à l’arrêt d’autobus, les répétitions de notre fanfare après l’école. L’endroit où nous suivions nos cours de cirque chaque fin de semaine était le lieu de pratique officiel du Cirque du Soleil. Marie-Josèphe-Angélique avait déjà brûlé la moitié de la ville. Bien avant de s’installer dans l’arrêt d’autobus situé devant la vitrine du Blockbuster de Mont-Royal, le Grand Antonio était un homme fort.

Les histoires font les lieux. Et chaque lieu a ses histoires. Je n’ai pas encore écrit mes mémoires, mais quand je le ferai, ils seront remplis de récits relatant mes expériences. Je sais que mes histoires sur Montréal seront reflétées par celles de mes amis, de ma famille, de nos communautés et de tous les habitants de la ville en général.

Les récits du lieu que j’ai choisi pour ce programme racontent des contes cinématographiques de géographie humaine. L’élégance du morse sur la toundra norvégienne (Deepest Darkness, Flaming Sun); des histoires animées racontées pour divertir les enfants de l’île de Baffin (Unikausiq (Stories)); comment un simple geste de la main transforme-t-il une montagne en tas de sable (Changing Landscape); un souvenir transmis de grand-mère à petite-fille sur le passé caché d’un parc bucolique ukrainien (The Scare of The Earth); des souvenirs de cauchemars reprennent vie de manière désagréable (The Yellow Ghost); et des sommets de montagne placides illuminés par les sons des générations (Dark Holler).

– Yaniya Lee

 

 

SYNOPSIS

  • Deepest Darkness, Flaming Sun, Ella Morton, 9 min 52 s, 2020 

La guide d’expédition norvégienne Marte Agneberg Dahl partage ses réflexions sur la vie et le territoire dans l’archipel polaire du Svalbard.

 

  • Unikausiq (Stories), Arnait Video Productions, Mary Kunuk, 6 min, 1996 

Dans cette œuvre animée par ordinateur, Mary Kunuk explore des histoires et des chansons évoquées dans sa propre enfance. « Les enregistrer sur vidéo est ma façon de les garder en vie » dit-elle.

 

  • Changing Landscape, Yvonne Oerlemans, 1 min 21 s, 1985 

Un monticule de sable sert de métaphore pour un groupe d’individus dans la société. Une interprétation du point de vue anarchiste et humaniste.

 

  • The Scar of the Earth, Macha Ovtchinnikova, 10 min 57 s, 2020 

Je pars sur les traces de mon arrière-grande-tante à Kiev. Ma mère raconte son histoire, sa mort tragique en 1941, et dévoile un épisode dramatique de l’histoire de la Shoah.

 

  • The Yellow Ghost, Guillaume Vallée, 3 min 30 s, 2012 

Ce film sans caméra est inspiré d’un cauchemar récurrent de mon enfance, se terminant souvent par une terreur nocturne. Un spectre jaune sur un cheval traverse l’écran, la pellicule filmique se dégradant progressivement sous de multiples expositions à la lampe de poche, accompagné d’une bande sonore bruitiste composée par Éric Gingras.

 

  • Dark Holler, Never Met a Stranger (Jeremy Drummond et David Poolman), 30 min 07 s, 2018

Dark Holler est une vidéo d’observation de 30 minutes enregistrée à Pine Mountain dans les bassins miniers de l’est du Kentucky. Sa bande sonore est composée de paysages environnementaux, d’enregistrements sur le terrain, de collages sonores et d’interprétations de la musique traditionnelle du cœur des Appalaches. Pine Mountain est en quelque sorte une anomalie dans cette région, ayant survécu aux effets de l’exploitation minière du charbon. Sa survie est due au fait que rien ne peut en être extrait. Elle a également accueilli pendant des siècles des pratiques musicales, orales et religieuses qui entretiennent des liens complexes avec le progrès industriel et la détérioration environnementale. À la fois un lieu de traditions culturelles changeantes et un site contesté de production industrielle et de résistance sociale, Pine Mountain est un microcosme pour explorer les liens entre l’industrie et l’environnement, le paysage et la culture vernaculaire, ainsi que le progrès et la préservation.

 

BIOGRAPHIE

Yaniya Lee est l’auteure de Selected Writing on Black Canadian Art (2024) et de Buseje Bailey : Reasons Why We Have to Disappear Every Once in a While, A Black Art History Project (2024). Elle a rédigé des articles sur l’art pour des musées et des galeries à travers le Canada, ainsi que pour Vogue, Flash, Fader, Art in America, Vulture, VICE Motherboard, Châtelaine, Canadian Art et C Magazine.

Lee collabore fréquemment à des symposiums, des programmes et des ateliers, dont les plus récents sont what it feels like is good enough (Archive, 2023) ; This is not a small love (Momus, 2022) ; Ideas From Moving Water (The Wattis Institute, 2022) ; Black History Navigational Toolkit (Toronto Biennial of Art, 2022) ; Song. Prayer. Scream. A praxis of looking (Cassandra Press, 2021) ; et fractured horizon – a view from the body (Vtape, 2020).

© Deepest Darkness, Flaming Sun, Ella Morton, 2020

dv_vd : What does the land know?

PROGRAMMATION

25 avril 2024
19h
Dazibao Gallery

Entrée libre



Dans le cadre de la série dv_vd, Vidéographe et Dazibao ont invité la commissaire Yaniya Lee à présenter un programme d’œuvres vidéos. L’approche curatoriale de Lee se penche sur les multiples facettes de la géographie humaine, explorant l’interaction dynamique entre l’espace, le lieu et les récits qui les définissent.

 

PROGRAMME 

  • Deepest Darkness, Flaming Sun, Ella Morton, 9 min 52 s, 2020
  • Unikausiq (Stories), Mary Kunuk, 5 min, 1996 
  • Changing Landscape, Yvonne Oerlemans, 1 min 21 s, 1985
  • The Scar of the Earth, Macha Ovtchinnikova, 10 min 57 s, 2020 
  • The Yellow Ghost, Guillaume Vallée, 3 min 30 s, 2013
  • Dark Holler, Never Met a Stranger (Jeremy Drummond and David Poolman), 30 min 07 s, 2018

 

dv_vd: What does the land know?  

Note de la commissaire:

« La géographie humaine démontre que l’espace et le lieu sont relationnels, coproduits socialement et dynamiques. La construction de « lieux », y compris dans les espaces publics, est étroitement liée aux questions de contrôle d’accès, de relations de pouvoir et de construction de l’identité. »

 

Ayant grandi à Montréal, j’ai vu la ville se transformer au même rythme que moi. D’abord, depuis la chute de la gloire du Vieux-Port laissé à l’abandon, nous nous sommes déplacés plus au nord, vers le Plateau, un quartier resurgissant de sa décrépitude, tandis que le centre-ville subissait une transformation drastique qui en ferait le Quartier des spectacles. Dans le quartier résidentiel et tranquille de Rosemont où nous déménagerions par la suite, il semblait que peu de choses changeaient. Pourtant, j’ai vu et entendu pendant cinq ans la construction de la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec, martelant chaque jour. Ce trou béant creusé dans le sol a fait place à une cour de justice des plus imposantes.

Chaque lieu où j’ai vécu était défini par des sons et des histoires. La circulation, les trains, les oiseaux, la construction, le rire de mes amis à l’arrêt d’autobus, les répétitions de notre fanfare après l’école. L’endroit où nous suivions nos cours de cirque chaque fin de semaine était le lieu de pratique officiel du Cirque du Soleil. Marie-Josèphe-Angélique avait déjà brûlé la moitié de la ville. Bien avant de s’installer dans l’arrêt d’autobus situé devant la vitrine du Blockbuster de Mont-Royal, le Grand Antonio était un homme fort.

Les histoires font les lieux. Et chaque lieu a ses histoires. Je n’ai pas encore écrit mes mémoires, mais quand je le ferai, ils seront remplis de récits relatant mes expériences. Je sais que mes histoires sur Montréal seront reflétées par celles de mes amis, de ma famille, de nos communautés et de tous les habitants de la ville en général.

Les récits du lieu que j’ai choisi pour ce programme racontent des contes cinématographiques de géographie humaine. L’élégance du morse sur la toundra norvégienne (Deepest Darkness, Flaming Sun); des histoires animées racontées pour divertir les enfants de l’île de Baffin (Unikausiq (Stories)); comment un simple geste de la main transforme-t-il une montagne en tas de sable (Changing Landscape); un souvenir transmis de grand-mère à petite-fille sur le passé caché d’un parc bucolique ukrainien (The Scare of The Earth); des souvenirs de cauchemars reprennent vie de manière désagréable (The Yellow Ghost); et des sommets de montagne placides illuminés par les sons des générations (Dark Holler).

– Yaniya Lee

 

 

SYNOPSIS

  • Deepest Darkness, Flaming Sun, Ella Morton, 9 min 52 s, 2020 

La guide d’expédition norvégienne Marte Agneberg Dahl partage ses réflexions sur la vie et le territoire dans l’archipel polaire du Svalbard.

 

  • Unikausiq (Stories), Arnait Video Productions, Mary Kunuk, 6 min, 1996 

Dans cette œuvre animée par ordinateur, Mary Kunuk explore des histoires et des chansons évoquées dans sa propre enfance. « Les enregistrer sur vidéo est ma façon de les garder en vie » dit-elle.

 

  • Changing Landscape, Yvonne Oerlemans, 1 min 21 s, 1985 

Un monticule de sable sert de métaphore pour un groupe d’individus dans la société. Une interprétation du point de vue anarchiste et humaniste.

 

  • The Scar of the Earth, Macha Ovtchinnikova, 10 min 57 s, 2020 

Je pars sur les traces de mon arrière-grande-tante à Kiev. Ma mère raconte son histoire, sa mort tragique en 1941, et dévoile un épisode dramatique de l’histoire de la Shoah.

 

  • The Yellow Ghost, Guillaume Vallée, 3 min 30 s, 2012 

Ce film sans caméra est inspiré d’un cauchemar récurrent de mon enfance, se terminant souvent par une terreur nocturne. Un spectre jaune sur un cheval traverse l’écran, la pellicule filmique se dégradant progressivement sous de multiples expositions à la lampe de poche, accompagné d’une bande sonore bruitiste composée par Éric Gingras.

 

  • Dark Holler, Never Met a Stranger (Jeremy Drummond et David Poolman), 30 min 07 s, 2018

Dark Holler est une vidéo d’observation de 30 minutes enregistrée à Pine Mountain dans les bassins miniers de l’est du Kentucky. Sa bande sonore est composée de paysages environnementaux, d’enregistrements sur le terrain, de collages sonores et d’interprétations de la musique traditionnelle du cœur des Appalaches. Pine Mountain est en quelque sorte une anomalie dans cette région, ayant survécu aux effets de l’exploitation minière du charbon. Sa survie est due au fait que rien ne peut en être extrait. Elle a également accueilli pendant des siècles des pratiques musicales, orales et religieuses qui entretiennent des liens complexes avec le progrès industriel et la détérioration environnementale. À la fois un lieu de traditions culturelles changeantes et un site contesté de production industrielle et de résistance sociale, Pine Mountain est un microcosme pour explorer les liens entre l’industrie et l’environnement, le paysage et la culture vernaculaire, ainsi que le progrès et la préservation.

 

BIOGRAPHIE

Yaniya Lee est l’auteure de Selected Writing on Black Canadian Art (2024) et de Buseje Bailey : Reasons Why We Have to Disappear Every Once in a While, A Black Art History Project (2024). Elle a rédigé des articles sur l’art pour des musées et des galeries à travers le Canada, ainsi que pour Vogue, Flash, Fader, Art in America, Vulture, VICE Motherboard, Châtelaine, Canadian Art et C Magazine.

Lee collabore fréquemment à des symposiums, des programmes et des ateliers, dont les plus récents sont what it feels like is good enough (Archive, 2023) ; This is not a small love (Momus, 2022) ; Ideas From Moving Water (The Wattis Institute, 2022) ; Black History Navigational Toolkit (Toronto Biennial of Art, 2022) ; Song. Prayer. Scream. A praxis of looking (Cassandra Press, 2021) ; et fractured horizon – a view from the body (Vtape, 2020).

© Deepest Darkness, Flaming Sun, Ella Morton, 2020

dv_vd : What does the land know?

PROGRAMMATION

25 avril 2024
19h
Dazibao Gallery

Entrée libre



Dans le cadre de la série dv_vd, Vidéographe et Dazibao ont invité la commissaire Yaniya Lee à présenter un programme d’œuvres vidéos. L’approche curatoriale de Lee se penche sur les multiples facettes de la géographie humaine, explorant l’interaction dynamique entre l’espace, le lieu et les récits qui les définissent.

 

PROGRAMME 

  • Deepest Darkness, Flaming Sun, Ella Morton, 9 min 52 s, 2020
  • Unikausiq (Stories), Mary Kunuk, 5 min, 1996 
  • Changing Landscape, Yvonne Oerlemans, 1 min 21 s, 1985
  • The Scar of the Earth, Macha Ovtchinnikova, 10 min 57 s, 2020 
  • The Yellow Ghost, Guillaume Vallée, 3 min 30 s, 2013
  • Dark Holler, Never Met a Stranger (Jeremy Drummond and David Poolman), 30 min 07 s, 2018

 

dv_vd: What does the land know?  

Note de la commissaire:

« La géographie humaine démontre que l’espace et le lieu sont relationnels, coproduits socialement et dynamiques. La construction de « lieux », y compris dans les espaces publics, est étroitement liée aux questions de contrôle d’accès, de relations de pouvoir et de construction de l’identité. »

 

Ayant grandi à Montréal, j’ai vu la ville se transformer au même rythme que moi. D’abord, depuis la chute de la gloire du Vieux-Port laissé à l’abandon, nous nous sommes déplacés plus au nord, vers le Plateau, un quartier resurgissant de sa décrépitude, tandis que le centre-ville subissait une transformation drastique qui en ferait le Quartier des spectacles. Dans le quartier résidentiel et tranquille de Rosemont où nous déménagerions par la suite, il semblait que peu de choses changeaient. Pourtant, j’ai vu et entendu pendant cinq ans la construction de la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec, martelant chaque jour. Ce trou béant creusé dans le sol a fait place à une cour de justice des plus imposantes.

Chaque lieu où j’ai vécu était défini par des sons et des histoires. La circulation, les trains, les oiseaux, la construction, le rire de mes amis à l’arrêt d’autobus, les répétitions de notre fanfare après l’école. L’endroit où nous suivions nos cours de cirque chaque fin de semaine était le lieu de pratique officiel du Cirque du Soleil. Marie-Josèphe-Angélique avait déjà brûlé la moitié de la ville. Bien avant de s’installer dans l’arrêt d’autobus situé devant la vitrine du Blockbuster de Mont-Royal, le Grand Antonio était un homme fort.

Les histoires font les lieux. Et chaque lieu a ses histoires. Je n’ai pas encore écrit mes mémoires, mais quand je le ferai, ils seront remplis de récits relatant mes expériences. Je sais que mes histoires sur Montréal seront reflétées par celles de mes amis, de ma famille, de nos communautés et de tous les habitants de la ville en général.

Les récits du lieu que j’ai choisi pour ce programme racontent des contes cinématographiques de géographie humaine. L’élégance du morse sur la toundra norvégienne (Deepest Darkness, Flaming Sun); des histoires animées racontées pour divertir les enfants de l’île de Baffin (Unikausiq (Stories)); comment un simple geste de la main transforme-t-il une montagne en tas de sable (Changing Landscape); un souvenir transmis de grand-mère à petite-fille sur le passé caché d’un parc bucolique ukrainien (The Scare of The Earth); des souvenirs de cauchemars reprennent vie de manière désagréable (The Yellow Ghost); et des sommets de montagne placides illuminés par les sons des générations (Dark Holler).

– Yaniya Lee

 

 

SYNOPSIS

  • Deepest Darkness, Flaming Sun, Ella Morton, 9 min 52 s, 2020 

La guide d’expédition norvégienne Marte Agneberg Dahl partage ses réflexions sur la vie et le territoire dans l’archipel polaire du Svalbard.

 

  • Unikausiq (Stories), Arnait Video Productions, Mary Kunuk, 6 min, 1996 

Dans cette œuvre animée par ordinateur, Mary Kunuk explore des histoires et des chansons évoquées dans sa propre enfance. « Les enregistrer sur vidéo est ma façon de les garder en vie » dit-elle.

 

  • Changing Landscape, Yvonne Oerlemans, 1 min 21 s, 1985 

Un monticule de sable sert de métaphore pour un groupe d’individus dans la société. Une interprétation du point de vue anarchiste et humaniste.

 

  • The Scar of the Earth, Macha Ovtchinnikova, 10 min 57 s, 2020 

Je pars sur les traces de mon arrière-grande-tante à Kiev. Ma mère raconte son histoire, sa mort tragique en 1941, et dévoile un épisode dramatique de l’histoire de la Shoah.

 

  • The Yellow Ghost, Guillaume Vallée, 3 min 30 s, 2012 

Ce film sans caméra est inspiré d’un cauchemar récurrent de mon enfance, se terminant souvent par une terreur nocturne. Un spectre jaune sur un cheval traverse l’écran, la pellicule filmique se dégradant progressivement sous de multiples expositions à la lampe de poche, accompagné d’une bande sonore bruitiste composée par Éric Gingras.

 

  • Dark Holler, Never Met a Stranger (Jeremy Drummond et David Poolman), 30 min 07 s, 2018

Dark Holler est une vidéo d’observation de 30 minutes enregistrée à Pine Mountain dans les bassins miniers de l’est du Kentucky. Sa bande sonore est composée de paysages environnementaux, d’enregistrements sur le terrain, de collages sonores et d’interprétations de la musique traditionnelle du cœur des Appalaches. Pine Mountain est en quelque sorte une anomalie dans cette région, ayant survécu aux effets de l’exploitation minière du charbon. Sa survie est due au fait que rien ne peut en être extrait. Elle a également accueilli pendant des siècles des pratiques musicales, orales et religieuses qui entretiennent des liens complexes avec le progrès industriel et la détérioration environnementale. À la fois un lieu de traditions culturelles changeantes et un site contesté de production industrielle et de résistance sociale, Pine Mountain est un microcosme pour explorer les liens entre l’industrie et l’environnement, le paysage et la culture vernaculaire, ainsi que le progrès et la préservation.

 

BIOGRAPHIE

Yaniya Lee est l’auteure de Selected Writing on Black Canadian Art (2024) et de Buseje Bailey : Reasons Why We Have to Disappear Every Once in a While, A Black Art History Project (2024). Elle a rédigé des articles sur l’art pour des musées et des galeries à travers le Canada, ainsi que pour Vogue, Flash, Fader, Art in America, Vulture, VICE Motherboard, Châtelaine, Canadian Art et C Magazine.

Lee collabore fréquemment à des symposiums, des programmes et des ateliers, dont les plus récents sont what it feels like is good enough (Archive, 2023) ; This is not a small love (Momus, 2022) ; Ideas From Moving Water (The Wattis Institute, 2022) ; Black History Navigational Toolkit (Toronto Biennial of Art, 2022) ; Song. Prayer. Scream. A praxis of looking (Cassandra Press, 2021) ; et fractured horizon – a view from the body (Vtape, 2020).