Lettre x représentant une icône de fermeture

© Manon Labrecque, entrevue (avec une célébrité), 2018

Manon Labrecque : créer à bras-le-corps

Vithèque - Programmation en ligne

8 juillet - 8 octobre 2019

Gratuit



Ce programme disponible, pendant 3 mois gratuitement, sur Vithèque, est préparé par Manon Labrecque qui réunit, pour une première fois, des vidéos réalisées entre 2005 et 2018 témoignant des mouvements de l’ensemble de sa démarche et de sa sensibilité artistique. Texte de Priscilla Guy.

 

Commissariat : Manon Labrecque/Texte de Priscilla Guy

Originaire de Sherbrooke (Canada), Priscilla Guy est une artiste multidisciplinaire basée à Montréal, diplômée d’un baccalauréat en arts visuels (Université Concordia) et d’une maîtrise en danse contemporaine (Université York). Elle s’intéresse principalement à la notion de quotidienneté, détournant les gestes et architectures qui l’entourent pour en révéler un sous-texte à la fois poétique et politique.

 

Manon Labrecque : créer à bras-le-corps

Le travail de Manon Labrecque est une rencontre entre le banal et le grandiose; le corps humain et la machine; l’inutile et l’essentiel. Véritable touche-à-tout, Labrecque échappe aux catégories et aux étiquettes. Adepte du travail fait-main, son rapport à la technologie se déploie dans une esthétique low-tech et autonome, qui engage le corps tout entier. Dans ses œuvres, la vie et la mort se télescopent continuellement de manière éloquente, évoquant tour à tour la valeur de la vie humaine et l’obsolescence programmée des technologies qui peuplent notre vie. D’une esthétique de l’ordinaire, elle fait émerger les couches de sens sous-jacentes au quotidien rangé, notamment à travers diverses techniques de perturbation de l’image. Espiègle, Labrecque s’intéresse à une beauté alternative, celle des ratages, des échecs et des bogues techniques. Son travail de montage-piratage ramène au premier plan la fragilité des matières vidéo. Ainsi, l’artiste se pose en sorcière de l’image : ses habiles détournements techniques offrent à voir des corps-matières et des corps-machines qui portent les marques d’une technologie faillible, tout en dégageant une humanité indéniable mais étrange, voire réinventée. Lire la suite de l’essai [+]

 

PROGRAMME (54 min)

se faire tout un scénario, 2011, 2 min 21 s
carnet de voyages, 2005, 25 min 29 s
contagion, 2008, 1 min 12 s
actions (9), 1990, 9 min 16 s
entrevue (avec une célébrité), 2018, 5 min 1 s
double, 2011, 6 min 45 s
selfie, 2015, 3 min 30 s

Visionnez le programme Manon Labrecque : créer à bras-le-corps [+]

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).