Lettre x représentant une icône de fermeture

© Bernard Emond, Trois mille fois par jour, 1978

Karine Savard, Affichez le travail

Programmation

16 avril - 18 juilllet 2021

Vithèque / Diagonale

Gratuit



Faisant suite à sa résidence de recherche et de commissariat à Vidéographe durant l’automne 2020, Karine Savard exposera son projet Affichez le travail au centre de diffusion en art contemporain Diagonale, du 16 avril au 5 juin 2021, dans le cadre de l’exposition collective Le capital humain, associé au travail du plasticien français Julien Prévieux. Un second volet du projet de Karine Savard sera présenté au Musée d’art de Joliette en l’automne 2021.

 

Une programmation vidéo accopmpagnée d’un essai critique de Karine Savard seront également disponibles gratuitement en ligne sur Vithèque, du 16 avril au 18 juillet 2021.

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Affichez le travail 
Dans le cadre de la résidence de recherche et de commissariat, elle sélectionnera des œuvres vidéos des années 1970-1980 produites à Vidéographe et portant sur le thème du travail (débuts de l’organisation syndicale, initiatives d’autogestion, prises de parole de travailleurs, etc.) afin de réaliser des affiches inspirées de ces pamphlets-vidéos du passé.

Les affiches produites, détournées par l’anachronisme de leur fonction promotionnelle habituelle, seront exposées au Musée d’art de Joliette et au centre d’artistes Diagonale au sein d’une installation à laquelle elle intégrera d’autres médias (vidéo, son, murale d’images, etc.). Les vitrines du centre Diagonale seront également investies comme espace d’affichage afin d’inviter, hors les murs, à une réflexion sur les mutations du travail et ses répercussions sur l’écosystème urbain. Le centre d’artiste se trouve en effet dans un ancien bâtiment industriel du Mile-End (à Montréal), revitalisé pour accueillir plusieurs entreprises et organismes culturels. Par ce geste, elle souhaite créer des ponts entre les luttes de la période industrielle passée et celles à mener dans le contexte du capitalisme cognitif actuel, un contexte dans lequel évoluent les artistes et les travailleurs culturels d’aujourd’hui.

 

BIOGRAPHIE
Karine Savard poursuit ici une réflexion sur l’art et le travail amorcée en 2015, en détournant la fonction habituelle des affiches de films pour mettre de l’avant l’enchevêtrement de son statut de travailleuse et celui d’artiste réfléchissant à son travail. Dans le passé, elle a notamment collaboré avec son père, qui est charpentier-menuisier, ce qui lui a permis d’explorer des enjeux comme le rapport entre le travail manuel et le travail intellectuel, la division du travail et sa reconnaissance dans le système capitaliste, la question des choix et des jugements esthétiques.

En plus de ses interventions furtives des dernières années, son travail a été présenté à la Galerie Leonard & Bina Ellen (Montréal). Elle poursuit actuellement un doctorat en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal et est récipiendaire d’une bourse du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Son projet porte sur l’étude d’une archive composée de documents audiovisuels représentant le travail dans une filature de textile artificiel de Besançon en France, depuis sa mise en marche en 1892 jusqu’à sa fermeture définitive en 1982. L’exploration du croisement entre les histoires de l’industrie du textile artificiel et l’industrie des médias audiovisuels lui permet d’investiguer la transformation de la notion de travail dans le passage d’une économie industrielle à une économie basée sur l’information et la communication. karinesavard.com

 

 

Karine Savard aimerait remercier le Conseil des arts du Canada, Vidéographe et Sagamie pour leur soutien à la réalisation de ce projet, ainsi que Jean-Philippe Boudreau, Scott Berwick, Karine Boulanger, Audrey Brouxel, Violaine Charest-Sigouin, Hervé Demers, Émili Dufour, Emily Gan, Chloé Grondeau, Maud Jacquin, Robin Simpson, Anne-Marie St-Jean Aubre, Olivia Vidmar, Sami Zenderoudi, Roxanne Arsenault et Manon Tourigny pour leur appui et contribution à un moment ou un autre de la création.

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Logo Québec

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).