Lettre x représentant une icône de fermeture

© Kevin Bacon Hervieux, Innu Nikamu: Resist and Sing, 2017

VIDÉOGRAPHE À 50 ANS : Innu Nikamu : Chanter la résistance de Kevin Bacon Hervieux

PROGRAMMATION

2 septembre au 11 octobre
Vithèque

Free



Le 2 juin 2019, le documentaire Innu Nikamu : Chanter la résistance remporte le prix Iris du meilleur film documentaire. Le jeune cinéaste innu Kevin Bacon Hervieux devient le premier artiste autochtone à recevoir ce prix. À l’occasion de son 50e anniversaire, Vidéographe tient à souligner cet accomplissement et l’importance d’un film qui explore la culture et l’histoire récente des Premières Nations.

Synopsis

Innu Nikamu : chanter la résistance raconte les origines et l’évolution du Festival de musique et des arts autochtones Innu Nikamu, intimement liées aux racines territoriales des Innus et plus particulièrement à la vie de la communauté de Mani-Utenam. Pendant des millénaires, les Innus ont suivi un cycle de migration saisonnière en arpentant l’immense territoire des caribous l’hiver et revenant chaque été sur la rive nord du Saint-Laurent. Les fêtes, les rencontres et les cérémonies traditionnelles ont marqués cette période, et le Festival est devenu la réincarnation moderne de cette ancienne célébration estivale.

Au 20e siècle, le pensionnat Notre-Dame, à Mani-Utenam, qui arrachait les jeunes Innus de la Côte-Nord à leur famille, leur territoire et leur culture, participait à un violent programme d’assimilation imposé par le gouvernement canadien à l’échelle du pays et a laissé une cicatrice indélébile dans la communauté. À la fermeture du pensionnat, des bâtiments ont été démolis et enterrés dans un champ qui est devenu, en 1985, le site de Innu Nikamu. Grâce à la musique qui a accompagné les Innus tout au long de leur histoire, le réalisateur Kevin Bacon Hervieux retrace la fabuleuse aventure des fondateurs du festival, des musiciens, des artisans et collaborateurs qui ont allumé l’espoir d’un peuple en détresse, en osant croire que le défi de la réappropriation de leur culture et de leur langue n’était pas impossible.

Illustration: Lee Lai

Onze organismes culturels montréalais appuient ou réitèrent l’adhésion à PACBI et réaffirment leur engagement envers la libération de la Palestine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE



Dans une forte déclaration de solidarité, onze organisations culturelles de Montréal ont officiellement endossé la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI), soulignant ainsi leur engagement envers le mouvement mondial de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Cette action collective souligne le rôle essentiel de la culture dans la résistance à l’oppression coloniale et le soutien à la libération de la Palestine. Alors qu’un accord de cessez-le-feu a été en partie conclu, ce soutien affirme que la lutte pour la justice, la résistance et la libération est plus importante que jamais.

Le mouvement BDS, lancé en 2004 par la société civile palestinienne, appelle à une pression soutenue et non violente pour mettre fin au projet colonial israélien et à l’occupation continue des terres palestiniennes. Les revendications du mouvement sont les suivantes :

  • Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres palestiniennes et démanteler le mur de l’apartheid ; 
  • Reconnaître le plein droit des Palestinien·ne·s à l’égalité, tant à l’intérieur des frontières de 1948 que dans les territoires occupés ; et 
  • Soutenir le droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers, tel qu’il est inscrit dans le droit international et dans la résolution 194 de l’ONU.

En soutenant PACBI, ces organisations rejettent la complicité dans la normalisation du régime colonial israélien. Au contraire, elles s’engagent à soutenir l’autodétermination palestinienne en encourageant les pratiques artistiques et les collaborations culturelles qui résistent à l’oppression coloniale et amplifient les voix de la libération.

En octobre 2023, plus de 4 000 artistes et travailleurs culturels canadiens ont signé une lettre de solidarité déclarant : « En tant qu’artistes, travailleur·euse·s culturel·le·s et universitaires, nous soutenons fermement la lutte des Palestinien·ne·s pour la liberté et contre toutes les formes de racisme et de violence coloniale. » Cette déclaration collective souligne la conviction que l’art est intrinsèquement politique et que les artistes ont la responsabilité de se solidariser avec les communautés opprimées, y compris les Palestinien·ne·s. (Hernandez, Cassie. “4,000 Canadian Artists and Cultural Workers Sign Palestine Solidarity Letter.” Hyperallergic, 20 Oct. 2023.) 

Montréal, connue pour son paysage culturel dynamique, a une longue histoire d’engagement dans les luttes mondiales pour la justice. Cette décision collective reflète une prise de conscience croissante, parmi les travailleur·euse·s culturel·le·s, de l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre le colonialisme et l’apartheid.  

Ce soutien intervient à un moment critique, alors que les Palestinien·ne·s sont confrontés à une intensification du vol de terres, à une violence systémique et à des déplacements forcés dans le cadre de l’occupation israélienne en cours. La décision des organisations de rejoindre PACBI est une déclaration longuement attendue que la culture doit s’aligner sur les valeurs de justice et de libération.  

Les organisations qui soutiennent cette initiative se joignent à un mouvement mondial croissant d’artistes, d’universitaires et de travailleur·euse·s culturel·le·s qui s’engagent à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’autodétermination. Ces organisations espèrent que plus d’organismes voudront adopter PACBI partout au Québec et au Canada.

À ce jour, les organisations suivantes ont unies leurs forces pour appuyer ou réaffirmer leurs engagements à PACBI: Ada X, articule, Atelier La Coulée, Céline Bureau, Centre Clark, Centre des arts actuels SKOL, Dazibao, Metonymy Press, Oboro, PME-ART et Vidéographe. 

 

À propos de PACBI  

La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 dans le cadre du mouvement BDS. Elle appelle les institutions culturelles et les individus à refuser de se rendre complices des violations du droit international et des droits de l’homme commises par le régime colonial, en mettant l’accent sur le pouvoir de transformation de la solidarité mondiale. PACBI est engagé en faveur de la liberté d’expression telle qu’elle est stipulée dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies (PIDCP) et rejette, en principe, les boycotts d’individus fondés sur leur opinion ou leur identité (telles que la citoyenneté, la race, le genre ou la religion).